Pour Auroboros, le lancement de sa collection virtuelle “marque le prochain pas vers la construction d’une garde-robe numérique, à porter pour toutes les occasions, explorant l’innovation durable”. Une vision partagée par le site de vente en ligne de marques virtuelles DressX qui se donne comme mission de “réinventer la consommation de mode multimarque pour un public cherchant à satisfaire (…) un besoin de mode en constant renouvellement pour leurs personnalités en ligne”.
A l’heure où, comme le pointait déjà une étude de Barclaycard 2018, la filiale carte de crédit de la banque britannique Barclays, “près d’un acheteur anglais sur dix (9 %) admet avoir fait l’acquisition de vêtements, afin de publier des photos sur les réseaux sociaux pour, ensuite, les retourner à l’expéditeur”, la mode virtuelle est avancée comme une solution pour contrer la montée du “wear it once”, fruit du mariage entre les dérives de la fast fashion et le culte de l’apparence favorisé par les médias sociaux.
Ce phénomène consistant à n’arborer un vêtement qu’une seule fois, par exemple pour un selfie sur Instagram mais aussi à l’occasion d’un mariage ou de vacances, avant de l’abandonner dans son placard ou de le renvoyer par retour de colis a, en effet, un impact négatif sur l’environnement et les êtres sensibles, par ailleurs fragilisés par le gaspillage de ressources, l’émission de gaz à effet de serre et la pollution d’une industrie de la mode aux pratiques peu vertueuses.