« La less generation » met fin au règne de la fast fashion
De nombreuses initiatives fleurissent pour transformer progressivement le secteur de la mode qui est extrêmement polluant en un exemple en terme […]
La mode est la seconde industrie la plus polluante dans le monde après le pétrole. On achète environ 60% de plus de vêtements qu'il y a 15 ans, mais ils durent deux fois moins longtemps selon l’Ademe. Pourtant les pouvoirs publics peinent à se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe. Alors que les britanniques sont les champions européens du nombre de vêtements achetés par personne en Europe, leurs parlementaires viennent de rendre publique un rapport accusant les acteurs du secteur de la mode d’encourager à la surconsommation, de générer trop de déchets qui polluent l’environnement et de sous-payer et donc d’exploiter les travailleurs.
Tout cela 6 mois tout juste après que Burberry ait causé une polémique mondiale en admettant avoir détruit près de 35 millions d’euros de produits invendus. Quant à la mairie de Paris elle soutient le projet ambitieux de l’association Paris Good Fashion qui s’est donné pour mission de faire de Paris « la capitale de la mode responsable ».
En ce qui concerne les acteurs du marché, des efforts ont été fait, mais cela n’est pas suffisant compte tenu de l’urgence environnementale et sociale. 42% des entreprises de la filière textile habillement ont désormais intégré l’économie circulaire dans leurs stratégies à moyen et long terme, selon l’enquête d’Eco TLC. Cependant 25% des sondés déclarent encore que le terme ne leur évoque rien. Ce qui signifie qu’un gros travail de pédagogie reste à faire.
Ainsi, Le Copenhagen Fashion Summit qui se tiendra en mai lance un studio responsable à destination des créateurs. L’événement spécialiste de la mode durable met ainsi à leur disposition des outils et recommandations responsables pour les inspirer et les aider à adopter des comportements respectueux de l’environnement.
Les générations Y et Z sont encore plus préoccupés que leurs ainés par les causes sociales et environnementales selon une étude commanditée par le site de revente Thredup. Leurs convictions dictent de plus en plus leurs décisions d’achat. Elles privilégient les marques qui correspondent à leurs valeurs et boycottent celles qui les bafouent. 25% déclarent même qu’ils vont arrêter la fast fashion en 2019. On bascule de plus en plus dans l’ère de la slow fashion qui marque progressivement la fin de la propriété.
On ne cherche plus à posséder coûte que coûte, les consommateurs louent des robes de soirées, achètent des vêtements d’occasions et réduisent leur penderie suivant les conseils de Marie Kondo papesse du rangement qui prône le minimalisme et le lien affectif avec les vêtements qu’on possède. En 2019 la notion de qualité plutôt que quantité, de « less is more » est en passe de devenir l’idéologie dominante. Le rapport 2019 de Positive Luxury baptise même cette nouvelle génération d’acheteurs : « La Less Generation » !
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